
VILAINE PETITE CHENILLE
Tout d’abord, nous sommes ravis que « VILAINE PETITE CHENILLE », dont le tournage a duré plusieurs années, soit enfin dans le catalogue de notre société « 6ème Sens Production ».
C’est une réalisation originale, dont le but est de sensibiliser à la préservation de la faune et d’accompagner le spectateur à réfléchir aux conséquences de ses actes quotidiens sans imposer de morale.
Dans les pages suivantes, nous allons vous parler de cette incroyable histoire d’insectes, née d’une rencontre improbable entre Irina Fontaine et Yves Lanceau.
Nous sommes surtout impatients de vous entraîner dans le monde merveilleux de nos minuscules héros avec qui nous allons partir pour une passionnante exploration dans un endroit que vous ne pourrez jamais trouver sur aucune carte géographique. Alors, nous allons aller là, où le mystère et la réalité se mélangent tellement qu'il nous est devenu impossible de les distinguer l’un de l’autre.
Cette « grande vadrouille » est destinée aux adultes souhaitant un jour revenir dans son enfance et aux jeunes impatients de grandir plus vite.
Alors, bon voyage à vous tous !
Pitch
Le sujet de Vilaine Petite Chenille est basé sur l'histoire d'une chenille qui rêve de devenir papillon. Il s'agit d'un clin d’œil au conte d'Andersen "Le vilain petit canard", dont le personnage principal, objet de moquerie et de harcèlement pendant sa jeunesse, sera pourtant admiré quand il deviendra un cygne majestueux.
Tout au long de l'histoire nous sommes accompagné par Gnome Jérôme qui nous aide à découvrir ce micro monde.
Les habitants de ce pays fascinant nous livrent les secrets de leur vie quotidienne. Nous sommes ensuite invités à un étrange théâtre où les plus petits des comédiens de ce monde nous présentent leur spectacle.
NOTE D’INTENTION DE REALISATRICE
L'une de nos principales tâches consistait à créer un film qui intéresse un public diversifié, mais sans jamais contrarier l'intention originale de l'auteur. Autrement dit, créer un film capable d'attirer tout le monde, de tous les âges et nationalités. Pas seulement pour le nombre des entrées, mais pour que des messages discrets de mes idées que je trouve très importantes, traduites dans le scénario, soient comprises par un maximum de spectateurs.
Pour réaliser ces souhaits, nous avons dû raconter histoire qui devait tout d’abord passionner les gens, puis leur faire ressentir une profonde empathie pour nos personnages principales presque invisibles en les découvrant pour apprendre à les regarder à travers le prisme de l’amour.
Vu qu’aucun genre cinématographique traditionnel ne répondait à mes besoins, il ne me restait plus qu’à l’inventer en puisant dans les domaines les plus variés : documentaire, musical, fiction, familial, éducatif, scientifique, artistique. Ici mon sixième sens et la phrase célèbre de Voltaire : Tous les genres sont bons sauf le genre ennuyeux, m’ont aidé à ne pas le transformer en œuvre kitch.
Dans ce cas là, si notre film est capable en même temps de toucher, d’apprendre, de sensibiliser et de surprendre les gens, quelle est cette différence?
Personnellement, je trouve que « BUTTERFLYMANIA » fait référence à un nouvelle présentation visuelle et dans une certaine mesure, ce n’est pas un film comme les autres.
Le film a été réalisé volontairement de manière ludique et comique, en « humanisant » les insectes. On amène le spectateur à faire connaissance avec ce monde si fragile et à réfléchir sur des questions essentielles concernant la préservation de la nature.
Ma vision de réalisatrice est traduite par la caméra d'un grand professionnel Yves Lanceau. Directeur de la photo, ce cameraman animalier spécialisé dans les prises des vues en macro est aussi un connaisseur averti de la vie des insectes depuis plus de 50 ans.
Ce genre de tournage à nécessité également un équipement spécial et une durée de tournage qui s’est étalée sur plusieurs années. Bien évidemment, pour observer la vie des papillons, il était nécessaire d'apprendre leurs habitudes de vie qui sont différentes pour chaque espèce. Il fallait donc beaucoup de patience et il n'était pas rare de passer des journées entières sans réaliser de plans intéressants.
Je me permets de vous faire remarquer le travail effectué par le compositeur de la musique qui accompagne si parfaitement les images. Quand on écoute bien,"Métamorphose!", c'est une chanson qui se grave dans les mémoires.




PERSONNAGES
Nous avons eu à notre disposition un extraordinaire «casting» d’insectes ainsi que d'autres petites bêtes qui ont accepté de jouer dans «VILAINE PETITE CHENILLE».
Tous "les acteurs" sont bien réels et ont été tournés au naturel, sans contrainte et avec le plus grand respect de la Vie.
Permettez-nous de vous en présenter certains dans les pages suivantes.









MAESTRO
Le rôle du Maestro est interprété par la Magicicada, une cigale périodique qui vit sous la terre pour n'en sortir qu’au bout de 17 ans.
Notre Maestro, comme beaucoup d’artistes, ne sait pas être ponctuel. Il arrive finalement à bord de son yacht privé (une tortue d'eau). Très prétentieux, mais également paniqué par son retard, il prend soin de s’excuser auprès de ses fans. En duo avec une Prima-donna (un papillon), ils vont ensuite ouvrir le concert par une version très personnelle de « Bésame Mucho ». A la fin les ovations fusent et les applaudissements crépitent montrant ainsi que le public est sensible au talent de ces deux artistes.
JASON
Comme le très beau papillon appelé "Jason", nous appellerons sa chenille très particulière, et qui détient le rôle principal : "Jason". Notre héroïne est capricieuse, sensible, mais comme certains enfants elle peut être tellement touchante dans son impatience de grandir. Cette grande gourmande, dotée d’un sacré caractère, malgré son âge, donne déjà des ordres au cameraman ! Elle pleure, en écoutant le conte d’Andersen « Le vilain petit canard » et s’identifie au personnage, car tout comme lui, elle n’est pas très belle et est méprisée de tous. Mais un jour, Jason réalise qu’elle peut suivre le même chemin que le cygne et se métamorphoser en papillon, comme celui qu’elle admire depuis si longtemps. Elle va nous procurer une joie unique, une double naissance : celle d’une chenille et celle d’un papillon !


YVES
Et voici, Yves, notre guide qui nous va nous faire visiter son royaume. Passionné par son travail de naturaliste, il vit pour, et avec ses insectes. Tous ses protégés sont adorés, logés et nourris.
Comme un baby-sitter de luxe,Yves les dorlote, les cajole, leur raconte des histoires et va même jusqu'à faire des selfies avec eux !

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LIEUX, ENVIRONNEMENT, ESPRIT

Les scènes ont été tournées aux quatre coins du globe. Il a fallu faire un tri sévère pour ne garder que celles qui fluidifiaient l’histoire.
Avec un autre scénario, nous n’aurions certainement pas choisies les mêmes scènes! Si la caméra a été délibérément braquée sur les insectes, il ne faut pas, bien évidemment, négliger les autres animaux qui apparaissent au cours du film. Ils renforcent l’idée d’interdépendance à l’intérieure de l’écosystème. La qualité des images ainsi que la poésie de la musique, invitent chaque spectateur à poursuivre son propre chemin.En regardant ces paysages vous avez l'impression de vous retrouver vraiment dans ces lieux idylliques. L'odeur de l'herbe et des fleurs vous monte au nez et la rosée mouille vos pieds ? Alors oui, vous pouvez en être sûrs, le bonheur est vraiment là !



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INTERVIEW D’IRINA FONTAINE ET D’YVES LANCEAU
Finalement le film « BUTTERFLYMANIA » c’est un documentaire ou une fiction?
Irina : Merci de me poser cette question, même si j’espérai qu’on ne me la pose plus ! Je n’arrive pas à le ranger plus dans une catégorie que dans une autre.
Au delà de la forme, c’est le fond qui m’intéresse avant tout : en l’occurrence la protection de l’environnement et celle de toutes ses faunes. Documentaire ou fiction, sincèrement je ne vois aucune importance, parce que tout d’abord il me faut surtout réfléchir pour trouver la meilleure façon de présenter ce film. Il faut que le message, que je trouve primordial et qui est adressé aux jeunes générations, attire leur attention. C’est une sorte de flambeau que nous leur transmettons ; tout ça grâce à un support fait d’images, de sujet, de bonne humeur et de belle musique. J’ai réalisé ce film dans un langage humoristique et accessible à tous. Alors, où est le mystère et où est la réalité c’est à vous de décider !
Comment l’histoire de la création de « BUTTERFLYMANIA » a été commencé?
Yves : Rien n’est hasard. J’ai rencontré Irina Fontaine très loin, à St. Pétersbourg. Elle était juré dans un festival auquel je participais ( d’ailleurs je n’y ai gagné aucun prix !). Lors de la cérémonie finale j’ai pu lui expliquer ma philosophie de cinéaste animalier essentiellement axée sur la protection de l’environnement et bien sûr j’ai parlé de papillons. Nous avons sympathisé tout de suite. Je ne savais pas qu’à ce moment là je m’adressais non seulement à une cinéaste mais aussi à une farouche défenseure des animaux. On peut rapidement donc facilement imaginer que le courant soit bien passé entre nous. Après Irina a écrit le scénario (à l’époque ce projet s’appelait « Berceau pour papillon ») et m’a proposé de travailler ensemble sur le film. Le sujet m’a beaucoup plu et j’ai lui donné mon accord avec joie.
Donc, le film est né suite votre idée commune ?
Irina : Plus exactement, suite à une envie commune. Avec Yves tout est question de feeling. J’ai un respect tout particulier envers son travail, mais il me aussi faut dire que j’ai aussi découvert un « sacré bonhomme ». Et ça a été un vrai bonheur de travailler avec lui ! Souvent, nous nous comprenions sans dire un mot. Mes exigences étaient précises mais il a toujours su apporter la bonne réponse au bon moment, celle qui faisait avancer le film. Après, j’ai apporté de mon côté ce que je pense être un touche d’humour, une version un peu marginale du monde animal, mais j'ai surtout inventé une histoire à raconter.
Et pourtant, pourquoi les insectes ?
Yves : Mais pourquoi pas ? Ici il y a plusieurs raisons. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser aux papillons et aux insectes en général, c’était en 1951, j’avais 10 ans. Je les ai dans un premier temps observés puis les ai pris en photo afin de les faire découvrir aux enfants et au grand public. La vidéo m’a permis de satisfaire pleinement cette passion. Depuis mes mains n’ont jamais été séparées de la caméra.
Dites-moi, « ...comment apprécier ce que l’on ne voit pas, et ce que l’on ne connaît pas ? »
Yves : Et voilà ! Nous n’aimons que dans la mesure où nous voyons l’objet de notre amour, et de la manière dont il se présente à nous. N’est-ce pas ? C’est pour cette raison que nous avons eu envie de raconter cette histoire au public.
Inutile de dire que filmer la microfaune n’est pas évident.
Yves : Tout à fait, mais quand on aime son travail ce n’est que du plaisir. Il faut être patient, être capable de s’accroupir et de rester longtemps immobile, pour voir enfin un brin d’herbe bouger. Grâce à cette patience et à la connaissance que j’ai acquise sur la micro faune, je sais que dans quelques minutes, dans quelques heures ou dans quelques jours, je serai le témoin privilégié d’un acte de vie, d’un comportement particulier. C’est à chaque fois un moment de grâce et cela suffit à me remplir de joie.
Le film, donc est destiné à quel auditoire ?
Irina : Après avoir fait quelques petits tests, visionnages privés nous pouvons affirmer que « BUTTERFLYMANIA » peut est adressé à ceux « de 7 à 77 ans ». Le film est à la fois un rêve et une prise de conscience de la fragilité de notre planète. Il nous délivre le message suivant : Respectez la vie, ce don si fragile ! Nous sommes certains que ce film peut connaître le succès car il est assez intéressant et surtout très utile.
Votre résumé en deux mots sur « BUTTERFLYMANIA » ?
Yves : La vie sur terre a commencé par les plus minimes des organismes invisibles, et pourrait se terminer par eux. Alors oui, mon travail est un engagement pour la défense de la beauté de cette « mini-faune ». Si on dit, que « La Beauté sauvera le monde », serons-nous les témoins de ce sauvetage ? Dans ce cas, il est grand temps de passer des paroles aux actes. Donc, « BUTTERFLYMANIA » est une partie de cette action.
Irina : Ce film est mon ordonnance pour le bien-être. C’est un médicament universel, biologiquement propre et sans contre-indications ! C’est un Anti-stress et un Antidépresseur ! Je vous garantis qu’en sortant du cinéma après vu « BUTTERFLYMANIA », vous serez de bonne humeur et aurez quelques nouvelles découvertes au fond des poches. Mais aussi, vous sentirez que la nature rendra notre vie encore plus belle, si on s’en donne la peine !
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MUSIQUE DU FILM
INTERVIEW AVEC CYRIL PLANCHON
CYRIL PLANCHON
Compositeur
Le film « BUTTERFLYMANIA » c’est un film sur les insectes, mais on dirait plutôt une comédie musicale, tellement la musique y est présente. Vous avez écrit la chanson interprétée par les chenilles. Parlez-nous donc un peu de votre collaboration avec elles.
Cyril: Il s’agit plutôt de la collaboration avec l’auteure de cette idée folle, Irina Fontaine. Un soir elle m’a téléphoné pour me mettre au courant de son futur projet de film animalier. Elle me proposait d’intégrer cette réalisation et de composer une musique, ainsi qu’une chanson. Nous avons déjà travaillé ensemble précédemment, et toujours dans la bonne humeur, et j'avais gardé un bon souvenir de cette coopération, même si parfois les exigences avaient parfois été dures. Donc, l’idée m’a bien plu jusqu’au moment où Irina me l’a complètement expliquée. Faire chanter les adultes, ça je sais faire, mais faire chanter une, deux et même un chorale de chenilles... disons que c’était un peu nouveau pour moi. C’est le moins qu’on puisse dire. Mais après réflexion je me suis dit que ça avait un côté amusant. Et surtout ça présentait un vrai défi professionnel ce qui n’était pas fait pour me déplaire. Alors, je me suis jeté à l’eau.
Comment cela s'est-il passé?
Cyril: Il faut vraiment connaître Irina. C’est une femme extrêmement exigeante et qui a une idée précise de ce qu’elle veut. Ce qui veut dire que, parfois, je ne répondais pas instantanément à ses espoirs. Mais de propositions en propositions nous en sommes arrivés à ce résultat qui nous satisfait tous les deux.
A part de la musique originale dans le film présente aussi celle de grands compositeurs classiques. Pourquoi vous ne l’avez pas composé entièrement ?
Cyril: Franchement, je n'ai rien contre le fait de m'être retrouvé en si bonne compagnie, entouré par des collègues aussi prestigieux que Rachmaninov, Vivaldi, Tchaikovsky, Grieg... Ensemble nous avons crée une sacrée équipe où chacun a fait un travail qui convient à la réalisatrice et j'espère que ça conviendra aussi aux spectateurs ! C’est bien ça qui est le plus important, non ? Et puis en plus, tous mes confrères ont été très très sympas, car personne, à part moi, ne prétend aux droits d’auteur !
Il y avait - une préférence pour un style musicale particulier?
Cyril: Non.Tout simplement Irina m’avait dit, ne vouloir travailler qu’avec les compositeurs dont la musique reste inoubliable au point d’être fredonnée pour elle même. Cela devait aussi concerner « BUTTERFLYMANIA ». J’ai donc du à tous prix composer une mélodie que tous les spectateurs puissent garder en tête en quittant la salle.
Une conclusion ?
Cyril: Ce n’est pas à moi de la donner. Demandez la plutôt au public.